LES ICÔNES DE LA PUB - La Vache qui rit traverse les générations et les frontières. Source Figaro économie L'histoire de La Vache qui rit commence pendant la Première Guerre mondiale. Jules Bel a installé sa famille dans le Jura en 1865 et y fabrique du Comté. Léon Bel, le fils de la famille, est alors enrôlé dans une division dédiée au ravitaillement des soldats en viande. Pour remonter le moral des troupes, ces unités de cantines lancent un concours de mascottes. Celle de Léon Bel choisit une vache rieuse dessinée par Benjamin Rabier, le créateur d'un petit personnage très connu à l'époque, Gédéon le Canard. La vache, d'une couleur brunâtre, est baptisée la «wachkyrie», pied de nez aux Walkyries allemandes. Quand Léon Bel est démobilisé, à la fin de la guerre, il reprend l'activité familiale. C'est à ce moment qu'il apprend, auprès de fromagers suisses, à fabriquer un fromage fondu qui se conserve longtemps et à température ambiante. Des éléments indispensables pour pouvoir proposer aux Français de quoi se nourrir sainement, avec des denrées qui voyagent. Léon Bel fait à nouveau appel à Benjamin Rabier pour redessiner La Vache qui rit. L'héritière de l'héroïne des tranchées revêt alors sa belle robe rouge. «L'histoire dit que c'est la femme de Léon Bel qui a eu l'idée de lui mettre des boucles d'oreilles pour la féminiser», raconte Delphine Peyrel, responsable marketing pour l'Europe de l'Ouest chez Bel. La marque est déposée en 1921. Léon Bel pose les bases du marketing moderne. Dès les années 1920, il fait apposer les Vache qui rit sur de nombreux objets, destinés aux enfants. Bien avant les héros de Disney, c'est une vache rouge qui orne les buvards, protège-cahiers et portemines. Au fil des années, La Vache qui rit subit peu de liftings. Peu de marques sont restées aussi longtemps sur de tels fondamentaux et ont traversé ainsi les générations.