Selon Abou Horeira ( que Dieu l’agrée), le Prophète ( aleyhi salat wa salam) a dit : « Savez-vous qui est l’homme ruiné ? Les compagnons répondirent : - L’homme ruiné est celui qui n’a ni dirham ni biens. Le Prophète (aleyhi salat wa salam) dit : L’homme ruiné dans ma communauté est celui qui arrive le jour du Jugement dernier avec ses prières, son jeûne, son aumône mais qui arrive en ayant insulté telle personne, accusé à tort telle personne, a pris à tort la fortune de telle personne, a fait couler le sang de telle personne, a agressé telle autre. On lui prend de ses bonnes actions (hassanates) et les donne à telle personne et à telle autre ; s’il ne lui reste plus de bonnes actions, on leur prends de leurs pêchés et on les lui ajoute pour être descendu finalement en Enfer. » (Mouslim n° 6579 − 2581) Dans ce hadith, le Prophète (aleyhi salat wa salam) nous donne une autre définition de l’homme ruiné, ou en faillite qui diffère de ce qui est connu généralement. La faillite a un autre sens ; c’est celui de perdre sa fortune parce qu’elle n’était pas orientée selon les règles de la bonne conduite envers ses semblables. La prière, le jeûne, la zakat sont des conditions nécessaires mais pas suffisantes ; elles ne peuvent avoir leur véritable sens que s’ils sont accompagnés d’attitudes nobles telle que l’honnêteté, l’amour des hommes, la non violence, le témoignage juste… La véritable ruine se produit le jour du Jugement dernier lorsque l'homme en apparence pieux voit ses bonnes actions dilapidées au profit de ses victimes. Abou Houreirah (radhia Allâhou anhou) raconte ainsi qu'un homme questionna un jour le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) en ces termes : "(Que penser d') unetelle (qui) est réputée pour son grand nombre de salât, de jeûnes et de dons (surérogatoires), mais elle cause du tort à ses voisins par ses propos…." Le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) répondit : "Elle est dans le Feu !" (étant donné qu'elle s'efforce, d'un côté, d'accomplir ce qu'il est permis d'abandonner, tandis que, de l'autre côté, elle ne se gêne pas à faire ce qu'il est obligatoire de délaisser…) Il (l'homme) demanda (alors) : "(Et qu'en est-il d') unetelle (autre) qui est (plutôt) connue pour son petit nombre de jeûnes, d'aumônes et de prières. Elle donne (seulement en aumône) des morceaux de fromage. Néanmoins, elle ne cause pas de tort à ses voisins par ses propos." Le Prophète Mouhammad (sallallâhou 'alayhi wa sallam) dit alors : "Elle est au paradis." (étant donné que l'essentiel, dans la pratique du dîn, consiste à faire ce qui est obligatoire et à s'abstenir de ce qui est interdit : et c'est justement ce que fait cette seconde femme. Il n'y a en effet pas vraiment d'intérêt à se focaliser exclusivement sur ce qui est secondaire et à délaisser complètement ce qui est fondamental, comme nous l'avions souligné lors de notre précédente intervention…) (Sahîh Ibnou Hibbân) WaAllahou a3alem
2015-09-02 07:27:09
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Selon Abou
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