Selon al-Ma‘rûr Ibn Suwayd : « Un jour, j’ai vu Abû Dharr et son serviteur habillés chacun d’une cape. Je dis à Abû Dharr : « Si tu prenais la cape de ton serviteur et que tu la mettais sur la tienne, cela fera un manteau, tu lui donnerais alors un autre tissu en échange ». Il me répondit : « Je me suis querellé un jour avec un homme. Je l’ai injurié en faisant allusion à sa mère parce qu’elle n’était pas arabe. Il s’en plaint auprès du Prophète -aleyhi salat wa salam- qui me manda et me dit : « Tu t’es querellé avec Untel ? » – « Oui », répondis-je. Il me demanda : « As-tu injurié sa mère ? » – « Oui », acquiesçai-je. Il me dit : « Tu es un homme ne cessant de garder en toi quelque trace de la jâhiliyya! » Je demandai : « Serais-je ainsi à un âge aussi avancé ? » Le Prophète -aleyhi salat wa salam- dit : « Oui. Ils sont vos frères en même temps que vos serviteurs et vos affranchis qu’Allah à mis sous votre autorité. Quand quelqu’un a son frère sous son autorité, qu’il partage avec lui nourriture et vêtements. Ne les chargez pas non plus au-dessus de leur forces et, sauf à lui prêter main forte » [Al-Bukhârî n°6050.] On tire de ce hadith l’extrême réprobation de l’offense et des injures vu ce que cela implique comme dédain des musulmans. La Législation a apporté un traitement égal des musulmans dans la plupart des matières juridiques, et a stipulé que la vraie prééminence revient à la piété. L’origine sociale de celui qui est de haute extraction ne lui est d’aucune utilité s’il n’est pas pieux, tandis que celui qui est de basse extraction tire profit de sa piété comme dit Allah : {Le plus noble d’entre vous, auprès d’Allah, est le plus pieux} [Coran, 49 ~ 13]