Al-‘Aynî a dit : « Si le musulman légalement responsable pouvait réaliser la pleine mesure de la miséricorde divine, il n’abandonnerait jamais l’espérance. S’il parvenait à prendre conscience du châtiment qu’il y a auprès d’Allah, il ne cesserait point de Le craindre. Il lui incombe donc d’osciller entre la crainte et l’espérance. Ainsi, il n’exagérera pas son espérance pour ne pas faire partie des murjites qui déclarent qu’aucun acte ne nuit la foi, et il n’exagérera pas non plus sa crainte, pour ne pas tomber dans le kharijisme ou le mutazilisme, ces groupes qui soutiennent que celui qui commet les grands péchés et meurt sans s’en repentir sera voué à un séjour éternel en Enfer. Il doit adopter une position intermédiaire entre les deux comme dit Allah : {Ils espèrent Sa miséricorde et craignent Son châtiment.} [Coran, 17 ~ 57] Umdat al-qârî, t.23, pp.66-67.