365 jours écoulés... 365 jours en moins à vivre... et donc 365 jours en moins pour œuvrer. Ces 525 600 minutes écoulés, sont autant de temps en moins pour se rapprocher d’Allah, et pourtant, nous serons bel et bien interrogés sur chacune d’entre elles. Combien de fois, en 2014, avons-nous eu l’occasion de faire de bonnes œuvres sans passer à l’acte ou alors sans même en avoir l’intention ? Combien de fois aurions-nous pu donner une aumône? Combien de prières avons-nous effectuées tout en ayant l’esprit diverti par autre chose ? Combien de fois avons-nous lu le Coran? Combien de sourates avons-nous apprises? Et combien aurions-nous pu en apprendre? Depuis l’an dernier, qu’est-ce qui a changé dans notre pratique de l’Islam, mais également dans notre comportement? Nous sommes-nous vraiment améliorés? Et qu’en est-il des péchés que nous avons commis? Combien de fois avons-nous médit sur autrui? Combien de fois avons-nous menti? Combien de fois avons-nous écouté l’illicite, regardé l’illicite, touché l’illicite? Combien de mauvaises paroles avons nous eu envers nos proches? Quant à l'origine même du Nouvel An, elle nous vient du roi de France, Charles IX, qui, au 16éme siècle (Édit de Roussillon 1564) décida de fixer la date du nouvel an au 1er janvier, afin d'uniformiser l'année dans tout le royaume car auparavant, il y avait confusion du fait que le début de l'année variait selon les provinces : à Lyon, c'était le 25 décembre, à Vienne, le 25 mars, ailleurs encore le jour de Pâques. Par la suite, 18 ans plus tard (1622), le Vatican via le pape Grégoire XIII décida d’élargir cette mesure à l'ensemble du monde chrétien pour faciliter la célébration communes des fêtes religieuses d’origines païennes comme Noël. Donc, entre un temps que nous avons perdu pour pouvoir œuvrer et une fête totalement inventée (qui d'ailleurs ne nous concerne nullement), je ne trouve vraiment aucune raison de se réjouir du Nouvel An (ou chacun fait semblant d’être heureux, par pur conformisme, pour masquer son propre vide existentiel...) A coté de cela, on se doit de se réapproprier notre calendrier (hégirien), afin de renouer avec notre passé et de réapprendre la temporalité islamique, les différents mois hégiriens et leur signification car en délaissant la connaissance de notre calendrier, c'est une partie de notre histoire que l'on délaisse. De nos jours, où la civilisation islamique est à son plus bas niveau, il est de notre devoir de ne pas oublier notre passé et de lui rester fidèle. Il est essentiel de comprendre l’importance symbolique que constitue notre calendrier pour, au final, ne pas oublier qui nous sommes. Aujourd'hui nous sommes le 10 Rabi' al-awwal 1436, In sha Allah.