Le Commandeur des croyants, Abû Hafs ‘Umar Ibn al-Khattâb rapporte : « J’ai entendu le Messager d’Allah -aleyhi salat wa salam- dire : “Les actes ne valent que par les intentions. Chacun n’obtiendra que l’objet de son dessein.» [Al-Bukhârî (1) et Muslim (4927), éd. al-Hadîth] Cette tradition revêt une telle importance que certains Anciens ainsi que des savants de la communauté ont affirmé : « Ce hadith doit constituer le texte introductif de tout ouvrage de science » Ce hadith représente l’un des fondements de la religion. Les actes sont valables ou acceptables. « Chacun n’obtiendra que l’objet de son dessein » signifie que l’on sera rétribué selon l’intention qui a motivé notre action. Par conséquent, la première phrase est relative à la validité de l’oeuvre tandis que la deuxième désigne la rétribution qui s’ensuit. La préposition bi (par) employée dans le terme « par les intentions » a une valeur causative. Autrement dit, les actes ne sont agréés ou ne sont valides qu’en fonction de l’intention. Cette première phrase instaure donc une règle générale. La préposition li (pour) ans le terme « chacun obtiendra » dénote la possession. C’est le même sens donné par le verset : ( …que l’homme ne récoltera que les fruits des efforts qu’il aura lui-même déployés) [Coran 53: 39].