Chers frères et sœurs, Foudhaïl Ibn ‘Iyâdh (rahimahoullâh) questionna un jour un homme au sujet de son âge. Celui-ci lui ayant répondu qu’il avait soixante ans, il lui dit : « Depuis soixante ans, tu chemines vers Ton Seigneur… et tu vas bientôt parvenir (à ta destination). » L’homme s’exclama alors : « Innâ lillâh wa innâ ilayhi râji’oûn (A Allah nous appartenons et vers Lui nous retournerons) ». Foudhaïl (rahimahoullâh) lui demanda : « Connais-tu le sens (profond) de cette phrase ?... Celui qui sait qu’il est le Serviteur d’Allah et qu’il va retourner vers Lui, alors qu’il sache aussi qu’il va être arrêté (pour être présenté) devant Lui (le Jour Dernier) ; et celui qui sait qu’il va être arrêté (pour être présenté) devant Lui, qu’il sache également qu’il sera interrogé (sur ses faits et gestes). Et celui qui sait qu’il sera interrogé, qu’il prépare les réponses aux questions (qui lui seront posées). » L’homme lui demanda alors de lui indiquer un moyen pour s’en sortir (face à cette terrible épreuve). Il (rahimahoullâh) lui répondit : « (C’est) facile. Tu agis en bien (ihsân) pendant tout le temps qui te reste (à vivre) et Allah te pardonnera (tes manquements) passés. Parce que si tu agis mal dans le temps qui te reste, tu seras blâmé pour (ton) passé et (ton) avenir. » Ces précieux conseils de Foudhaïl (rahimahoullâh) ont une portée générale et doivent interpeller chacun et chacune d’entre nous. En effet, la mort n’attend pas que l’individu ait atteint la soixantaine pour le saisir : elle peut surprendre n’importe qui, à n’importe quel moment. Les cimetières sont aujourd'hui pleins de personnes qui ont quitté ce monde dans la fleur de l’âge… alors qu’elles étaient convaincues d’avoir encore des dizaines d'années devant elles pour profiter de cette vie. Pourtant, ne subsiste d’elles aujourd'hui que des ossements et de la poussière… Pour revenir à nous, ce qui est certain, c'est qu'hier nous étions plus loin de la mort qu'aujourd'hui : chaque jour qui s’écoule nous rapproche ainsi de l'échéance et chaque heure que nous vivons peut être la dernière. Nous n’avons donc pas d’autre choix que de nous préparer constamment pour le départ… en nous écartant du mal, en implorant régulièrement le pardon d’Allah, et valorisant ce capital-temps qu’Allah nous a octroyé pour faire le bien et les actions qu’Il agréé. Wa Allâhou A’lam ! Cheikh Mohammed Patel -AQ-