À l’origine, algèbre est un mot arabe qui appartient au vocabulaire médical. Al jabr signifie en effet réduire, mais une fracture. Le premier à l’utiliser au sens mathématique est le persan Al Khwarizmi (v. 780-850) dans son traité Kirab al-Mukhtasar fi Hisab al-jabr w’al-Muqabala, traduit en latin par Girard de Crémone (1114-1187) sous le titre de Traité de l’algèbre et des algorithmes. Pour le mathématicien persan, le sens littéral d’algèbre, hors de toute médecine, peut se traduire par « remise en place ». L’équation d’algèbre permet de remettre en place, c’est-à dire de rendre, par simplifications successives, sa valeur véritable à chaque membre. Al Khwarizmi est également connu pour être l’intermédiaire par lequel le système de calcul indien est passé en Occident. C’est l’objet de son autre ouvrage, le Kitab al Jami wa al Tafriq bi Hisab al Hind, ou Livre de l’addition et de la soustraction d’après le calcul des Indiens. Dormir Moins bête Walid